Les marges de la nuit

Ainsi, « la nuit bouleverse et fait penser ». Plus exactement, elle devient le terme d’une expression dans laquelle « l’émotion se symbolise pour se communiquer. Impossible pour nous de séparer le bouleversement que crée le phénomène de la nuit, le vocable par laquelle nous l’invoquons et les représentations culturelles qu’il véhicule. Entre mots et choses, nous pouvons cependant nous représenter à nous-mêmes un certain type de vision émue ou d’émotion visuelle, en témoigner à autrui et lui faire acquérir un certain degré d’universalité » ( Baldine Saint Girons, « les

marges de la nuit »)

C’est ce témoignage émotionnel et visuel que j’essaye d’apporter, en explorant la dimension sensible de la lumière.

La nuit modifie la perception des couleurs, des contours, laisse l’imaginaire déambuler et reconstruire le paysage au gré de l’histoire de chacun.

This project is talking about memories, specially memory of light.
So to speak, « the night upsets and makes us thinking ». More exactly, it becomes a part of an expression inside which « emotion is becoming a symbol to communicate. Impossible for us to separate the upsetting created by the phenomenon of the night from the term that we use to invoke it and the cultural representations that are conveyed by it. Between words and things, we are now able to imagine inside ourselves a kind of emotional vision or visual emotion, to give evidence of it to others, and to give to it a certain degree of universality. »

( Baldine Saint Girons, « les marges de la nuit »)

This is this visual evidence that I am trying to give, exploring the perceptible dimension of the light and the emotional mechanism of the night.

  • Duos: cage de lumière, majorat d’arts visuels de Villeneuve Tolosane
  • Le Corbeau, Edgar Poe. Petit livre noir, couverture cuir nubuck 6 eaux fortes originales, 20 pages

Textes Edgar Allan Poe Fermé : 5x16x2,5cm. 2020. 20 exemplaires numérotés et signés.

Animal, plus encore, humain peut-être, le Corbeau d’Edgar Poe entre mots et ombres nous fait comme dans un rève nous représenter à nous-mêmes une vision sensible, une émotion visuelle. Le vocable exprimé par la gravure permet d’en témoigner à autrui et de lui faire acquérir un certain degré d’universalité. La gravure est l’empreinte, dans le cuivre, de l’émotion et du vivant. Les marges de la nuit permettent à l’imaginaire de prendre le pas, de véhiculer le souvenir par l’image et par l’imaginaire de transcender la mort.

Le réel ou l’irréel deviennent gravures, peintures ou encres, l’essentiel pour moi est de toucher du bout des doigts la mémoire de chacun et de convoquer son imaginaire.

  • Huiles Villes de nuit